Communiqué de presse inter-syndical de la cité scolaire H. Vincenot

Reprise » des cours à la cité scolaire Henri Vincenot

Nous vivons depuis plusieurs mois une crise sanitaire inédite majeure. Notre système hospitalier au bord de la rupture, malmené par leurs « réformes » budgétaires successives et sous doté en matériel –gants, masques, blouses, gel soit le matériel de base- a justifié que le pays a dû subir un confinement généralisé pendant deux mois. La gestion hasardeuse de cette crise se conclut actuellement par la réouverture des écoles depuis le 11 mai, alors que le conseil scientifique préconisait leur réouverture seulement en septembre. Pour les organisations syndicales Force Ouvrière, Sud éducation et CGT Educ’action la santé des élèves, des personnels et de leurs familles doivent être la première priorité et ce retour à l’école est prématuré et insuffisamment préparé.

Depuis des semaines le « plan de com » du ministère, relayé par la rectrice, annonce que le retour des élèves dans les établissements est une urgence sociale et pédagogique …

Qu’en est-il vraiment à la cité scolaire Henri Vincenot depuis la réouverture de l’établissement ?

Les agents de la région, déjà en nombre insuffisant avant le confinement, ne peuvent assurer l’ensemble des taches imposées par le protocole sanitaire. Il a fallu fermer l’internat, limiter le nombre de salles, et parfois regrouper des élèves de seconde et première.

Pour la grande majorité des élèves cette reprise n’a pas de sens, ils n’assisteront qu’à quelques heures de cours par matière d’ici la fin de l’année scolaire. Il ne faut pas s’étonner si plus de 4 élèves sur 5 ne reprendront pas les cours à la cité scolaire au mois de juin.

Le retour en classe à la cité scolaire Henri Vincenot est très loin de répondre aux urgences sociale et pédagogique. Après 3 mois sans école il est urgent d’apporter des réponses concrètes. Combler le retard de formation des élèves ne pourra se faire qu’avec davantage de moyens humains et matériels dès la rentrée prochaine et non en supprimant des formations qui s’inscrivent dans le tissu local comme le baccalauréat Bio-Industrie de Transformation pour ne citer qu’un exemple.

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